A l’initiative de l’ONU, experts et dirigeants internationaux se retrouvent lundi en Espagne pour une conférence sur le financement du développement, mis à mal par les crises mondiales et les coupes budgétaires drastiques des Etats-Unis, qui ne participeront pas à la rencontre.
Au moins 50 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus à Séville pour cette rencontre de quatre jours, aux côtés du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et de 4.000 représentants de la société civile.
L’objectif de cette conférence dite FfD4, la quatrième du genre depuis 2002, est de trouver des solutions pour les pays du Sud, confrontés – selon les Nations unies – à « un déficit de financement estimé à 4.000 milliards de dollars par an », pour tenir leurs objectifs de développement durable.
Cette rencontre survient dans un contexte particulièrement sombre pour l’aide au développement, touchée de plein fouet par la réduction de l’aide humanitaire décidée par Donald Trump, qui a supprimé 83% des financements de programmes à l’étranger de l’agence de développement USAID.
« Les gouvernements des pays riches sont en train d’effectuer les coupes les plus importantes dans l’aide au développement jamais enregistrées depuis 1960 », a dénoncé vendredi l’ONG Oxfam, inquiète de voir les pays du Sud « dévier tragiquement » de leur « trajectoire » de développement.
« Nous devons regarder la vérité en face: de nombreux engagements restent non tenus », alors que « le monde est confronté à des chocs sismiques rendant les défis financiers plus difficiles à résoudre », a souligné Antonio Guterres, en référence aux nombreux conflits mondiaux.