
Le 16 juillet, Iris Christol, présidente de la commission pénale du Barreau de Montpellier, et le sénateur Hussein Bourgi effectuent une visite inopinée des cellules de garde à vue du commissariat central. À l’issue de deux heures de visite, ils dénoncent une situation préoccupante.
Le constat de Iris Christol, présidente de la commission pénale du Barreau de Montpellier, et du sénateur Hussein Bourgi est sans appel : les conditions de détention des cellules de garde à vue du commissariat central de Montpellier sont alarmantes. Les cellules sont régulièrement touchées par des cas de tuberculose, de gale et d’infestations de punaises de lit. Si des protocoles existent — comme l’isolement des cellules contaminées et le traitement par fumigène — les matelas ne sont pas systématiquement remplacés, augmentant ainsi les risques de contagion. Les fortes chaleurs de l’été viennent aggraver la situation. Jusqu’à 34 degrés ont été relevés dans les sous-sols du commissariat, où sont détenus les gardés à vue, dans des locaux mal ventilés. Les conditions d’hygiène sont jugées « préoccupantes » par les deux visiteurs, qui pointent aussi l’absence de surveillance vidéo et de dispositifs d’appel dans les cellules. Particulièrement inquiétante : la gestion des mineurs. Faute de place, ceux-ci ne sont pas toujours séparés des majeurs, en dépit des obligations légales. « Le pragmatisme prime sur le droit », déplore Me Christol. Une réalité qui interroge sur le respect des droits fondamentaux en garde à vue.