La Maison de la Poésie Jean Joubert et ses partenaires sont au cœur de la manifestation nationale déclinée à Montpellier, Le Printemps des Poètes, qui déploie actions et initiatives autour de la poésie et de ses expressions diverses sur deux semaines, du 9 au 25 mars.
Une belle coïncidence fait se rencontrer le thème du Printemps des Poètes, La grâce, et l’exposition événement Avec elles. Anne Slacik et quarante poétesses, organisée par la Ville de Montpellier à l’Espace Bagouet, et dont la Maison de la Poésie Jean Joubert est partenaire.
Le Printemps des Poètes a connu un beau prélude, le 6 février dernier, lors du vernissage de l’exposition : la comédienne Isabelle Füst a lu les textes puissants de quatre poétesses « historiques », matière de livres peints d’Anne Slacik exposés dans les vitrines : Marguerite Yourcenar, Anise Koltz, Etel Adnan, Marcelline Desbordes-Valmore.
Anne Slacik nous fait l’amitié d’être présente à trois autres rendez-vous au cours desquels nous ferons entendre la parole des femmes poètes ayant travaillé avec elle.
Nous aurons le plaisir d’exposer dans nos murs, lors de ce Printemps, deux œuvres d’Anne Slacik, de la série Les pourpres. L’ouverture du Printemps des Poètes, le 9 mars, coïncidera avec le vernissage de ces œuvres.
Ce 9 mars, Régine Detambel donnera lecture de textes écrits lors de son compagnonnage avec Anne ; les textes d’autres poétesses seront évoqués par les lectures d’Anne Slacik elle-même, de Michaël Glück et de James Sacré.
Le mardi 12 mars, à la médiathèque Émile Zola, Anne Slacik s’entretiendra avec Édouard Aujaleu, vice-président des amis du musée Fabre. La poétesse Claudine Bohi donnera un récital, en dialogue avec Claire Menguy, violoncelle.
Et le 13 mars, à la Maison de la Poésie Jean Joubert, Anne Slacik donne rendez-vous à deux autres poétesses, Valérie Rouzeau et Sylvie Fabre G., pour une causerie et des lectures.
Ces rendez-vous nous permettront d’entendre de manière privilégiée, à plusieurs reprises, l’artiste parler de son travail, de sa proximité avec la poésie. « Devant une œuvre d’Anne, dit Bernard Noël, vous êtes moins celui qui voit que celui qui éprouve car votre vision a changé de nature » ; « ces toiles s’expriment à travers des impressions et en ont fait leur langue : une langue dont le sens est d’émouvoir nos sens ».
À Montpellier, les liens entre poètes, écrivains et artistes, toujours célébrés, sont également mis en évidence cette saison avec l’exposition Entre les lignes. Art et littérature présentée par le MO.CO./Montpellier contemporain, qui accueillera l’intervention de deux poètes, Anne Barbusse et David Léon. Nous nous réjouissons de ce nouveau partenariat. Plus que jamais, la poésie sera au cœur des arts.
Au cours de ce Printemps, d’autres moments forts vous attendent :
Des rencontres « intergénérationnelles » : le dialogue entre Éric Chassefière, qui vient de reprendre le flambeau de l’historique revue Encres Vives et Guillaume Dreidemie, membre actif de la jeune revue L’écharde, portée par la nouvelle et bouillonnante génération de poètes ; la soirée autour de la poésie occitane contemporaine, avec les étudiants de l’atelier occitan de l’Université Paul Valéry, et la présence du jeune poète occitan Sylvan Chabaud.
Le projet « Les poètes traduisent les poètes », parrainé par Jean-Baptiste Para, et soutenu l’année dernière par « Montpellier 2028 », continue sa route : à la Maison de Heidelberg, dans le cadre de la semaine franco-allemande en Occitanie, et du projet « Expédition Poésie », nous évoquerons les problématiques spécifiques de la traduction avec une table ronde réunissant des poètes traducteurs, lors d’un « petit déjeuner poétique ».
À la Maison de la Poésie, la lecture poétique à deux voix, de Ode humaniste pour Chibok, pour Leah de l’immense Wole Soyinka, Prix Nobel, par sa traductrice Christiane Fioupou et par Gisèle Pierra, nous fera aborder la même thématique.
« Il fait un temps de poème » : proclame le poète breton Yvon le Men en citant Jean Malrieu. Le 20 mars, à la Maison de la Poésie Jean Joubert, Yvon le Men, qui publie aux éditions Bruno Doucey une édition de poche de sa trilogie Les continents sont des radeaux perdus, s’entretiendra avec son ami le poète Éric Sarner, avant de nous offrir l’un de ses légendaires récitals, dans lesquels les poèmes ne sont pas lus, mais dits « par cœur », dans le meilleur sens de cette expression.
La polysémie du mot « grâce » est explorée par les poètes présents dans les anthologies publiées à l’occasion du Printemps des Poètes par le Castor Astral et les éditions Bruno Doucey, et cette richesse d’interprétation et de traitement du thème est réjouissante. L’artiste Fabienne Verdier, qui signe l’affiche du Printemps, offre son propre regard, venu de ses Topographies imaginaires : « Alchimie d’un vitrail ».
La Maison de la Poésie Jean Joubert, entourée de ses partenaires (Espace Dominique Bagouet, MO.CO./Montpellier contemporain, Occitanie Livre & lecture, Maison de Heidelberg, Médiathèque centrale Emile Zola, Université Paul Valéry, MAIPO, Librairie le Grain des mots), vous invite à vivre ce Printemps de la Poésie, des poétesses et des poètes, dans le partage fructueux des expériences, des pratiques, entre les livres et la scène, et bien sûr, « au cœur des arts ».
Annie Estèves, présidente
Maison de la Poésie Jean Joubert Moulin de l’Evêque 78 avenue du Pirée
34000 Montpellier
Photo Valérie Rouzeau
http://www.maison-de-la-poesie-languedoc-roussillon.org