Samedi 4 Novembre, comme dans de nombreuses villes de France, suite à un appel national du « Collectif pour une paix juste durable entre Palestiniens et Israéliens » plus de trois mille personnes se sont retrouvées à Montpellier pour que la guerre cesse.


 

L’unité s’est étendue à Sète, Béziers, Bédarieux et Saint-Pons-de-Thomières, à Montpellier les manifestants se retrouvent autour de 4 revendications prioritaires :

  • Cessez-le-feu immédiat
  • Arrêt des bombardements et des déplacements forcés de la population
  • Levée immédiate du blocus de Gaza
  • Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie

Le cadre législatif du déroulement de la manifestation a été posé par la Libre Pensée, à savoir le retour à un régime normal de la liberté d’expression et du droit de manifester sur un parcours négocié avec la préfecture, bien qu’il se soit trouvé raccourci par les forces de l’ordre à partir de la Préfecture ; le cortège parti de la Comédie a dû descendre la rue Saint-Guilhem puis la rue du Courreau vers le Plan Cabanes sans pouvoir aller jusqu’à l’Arc de triomphe et le boulevard du Jeu de Paume.

Avant le rassemblement et la manifestation — autorisée cette fois-ci — une mini-conférence de presse a eu lieu à l’appel des signataires :

Associations : Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association des Palestiniens en Languedoc-Roussillon (APLR), Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac) Montpellier, Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS), Collectif Citoyen pour la Dignité des Musulmans de Montpellier et sa Métropole (CCD3M), Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP34), Centre culturel méditerranéen de Montpellier (CCMM), Centre de Documentation Tiers-Monde (CDTM), Collectif éveil, la Carmagnole, Comité Inter-Mouvements Auprès Des Évacués (Cimade), Libre Pensée (LP), Mouvement pour le désarmement, la paix et la liberté (MDPL), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Union Juive Française pour la Paix (UJFP)…
Organisations politiques : Ensemble!34, Europe Écologie Les Verts (EELV), Gauche écosocialiste (GES), La France insoumise (LFI), Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Parti de Gauche (PG), Parti ouvrier internationaliste (POI), Révolution Permanente (RP), Union communiste libertaire (UCL), Parti communiste (PC)…
Syndicats : UDR-FO34, Solidaires Étudiant.e.s, UD solidaires

Trois organisations politiques ont signifié des revendications spécifiques :
Le Parti Communiste (PC) demande au gouvernement de jouer un rôle dans la reconnaissance de l’État Palestinien ; Europe Écologie Les Verts (EELV) enjoint le gouvernement à prendre position pour l’arrêt de vente d’armes ; la Gauche écosocialiste (GES) précise que ce n’est pas une guerre entre le Hamas et Israël, un raccourci de langage invisibilisant les Palestinien.ne.s, et réclame la suspension des relations économiques et diplomatiques avec l’État d’Israël, qui peut se concrétiser à Montpellier par la rupture du jumelage avec la ville de Tibériade.

C’est une foule très compacte qui, au départ de la manifestation, a écouté les prises de paroles du mouvement de solidarité avec la Palestine, puis celles des organisations politiques à l’arrivée au Plan Cabanes, malgré de nombreuses interventions inaudibles dans leur totalité car entrecoupées par des slogans montant de la foule comme une vague incoercible : «  Cessez le feu ! Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine ! Israël assassin, Macron complice ». Avant de passer le micro aux paroles individuelles, tous les signataires ont souligné la nécessité d’amplifier le mouvement et de passer à une autre échelle de mobilisation pour arrêter ce génocide !

Brigitte Challande

Brigitte Challende
Brigitte Challande est au départ infirmière de secteur psychiatrique, puis psychologue clinicienne et enfin administratrice culturelle, mais surtout activiste ; tout un parcours professionnel où elle n’a cessé de s’insérer dans les fissures et les failles de l’institution pour la malmener et tenter de la transformer. Longtemps à l’hôpital de la Colombière où elle a créé l’association «  Les Murs d’ Aurelle» lieu de pratiques artistiques où plus de 200 artistes sont intervenus pendant plus de 20 ans. Puis dans des missions politiques en Cisjordanie et à Gaza en Palestine. Parallèlement elle a mis en acte sa réflexion dans des pratiques et l’écriture d’ouvrages collectifs. Plusieurs Actes de colloque questionnant l’art et la folie ( Art à bord / Personne Autre/ Autre Abord / Personne d’Art et les Rencontres de l’Expérience Sensible aux éditions du Champ Social) «  Gens de Gaza » aux éditions Riveneuve. Sa rencontre avec la presse indépendante lui a permis d’écrire pour le Poing et maintenant pour Altermidi.