Lundi, les autorités israéliennes ont annoncé la prolongation de l’état d’urgence sanitaire. Mardi, des Israéliens ont de nouveau manifesté contre la gestion économique et sanitaire de la pandémie de Covid-19 par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, malgré un renforcement des restrictions, dont celles liées aux rassemblements.


 

À Jérusalem, les manifestants arborant des drapeaux israéliens ont respecté la distanciation physique et porté des masques. À Tel-Aviv, des affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants qui tentaient de passer à travers un cordon de sécurité, selon un photographe de l’AFP sur place.

Ils portaient des banderoles avec l’inscription « Oppresseur, Démissionne » et une pancarte avec un dessin de M. Netanyahu derrière les barreaux, en référence à son procès en cours pour corruption. Le Premier ministre rejette cette accusation.

« Les manifestants ont commencé à défiler en violant » les restrictions liées au Covid-19, a indiqué le porte-parole de la police Micky Rosenfeld dans un communiqué. La police « s’occupe de la situation », sans préciser le nombre de manifestants à Tel-Aviv ni faire état d’arrestations.

La semaine dernière, le Parlement israélien a approuvé une loi restreignant les rassemblements lors du reconfinement, qui, selon ses détracteurs, vise à faire taire les manifestations contre Benjamin Netanyahu.

La loi interdit aux manifestants de s’éloigner de plus d’un kilomètre de leur domicile, mais le quotidien de gauche Haaretz a rapporté que des applications étaient apparues sur les réseaux sociaux pour fournir aux internautes la localisation de la manifestation la plus proche de chez eux.

Avec AFP

Photo DR Manifestation contre Benjamin Netanyahu devant la résidence officielle du Premier ministre à Jérusalem. Archives juillet 2020