À l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère, ce jeudi, ATD Quart Monde et le Secours catholique-Caritas France, remettent un rapport à Elisabeth Borne, ministre de l’Environnement, et Christelle Dubos, secrétaire d’Etat aux solidarités. Ce rapport, inédit, a été co-écrit par des chercheurs, des travailleurs sociaux et des personnes en situation de pauvreté ou l’ayant vécu dans le passé.
Le rapport est composé de trois chapitres. Le premier explique la nécessité d’une approche systémique de la pauvreté. Le deuxième chapitre présente les dimensions de la pauvreté, dont certaines comme la privations matérielles et de droits, les peurs et les souffrances, la dégradation de la santé physique et mentale, ou la maltraitance sociale et institutionnelle, sont très peu étudiées. Le troisième chapitre présente la méthodologie et le processus du programme de recherche. Ainsi, parmi les 12 auteurs de cette étude qui a duré trois ans, quatre ont vécu ou vivent encore des situations de pauvreté. «
Huit dimensions de la pauvreté
Ce rapport est innovant dans son approche. Il ouvre de nouveaux champs. « Très peu de fois des personnes en situation de pauvreté sont intégrées dans des recherches de ce type-là, ce qu’on constate c’est que c’est généralement un travail d’expert d’analyser la pauvreté ». Il s’attache à définir la pauvreté autrement que par le seul critère financier.
L’étude identifie, avec l’association de 150 personnes, membres de « groupes de pairs », huit « dimensions » de la pauvreté :
les privations matérielles et de droits, les peurs et souffrances, la dégradation de la santé, la maltraitance sociale, la maltraitance institutionnelle, l’isolement, les contraintes de temps et d’espace et les compétences non reconnues par la société.