Les régulateurs de l’énergie français et espagnols ont annoncé aujourd’hui qu’ils refusaient la construction d’une nouvelle interconnexion gazière entre les deux pays. Le STEP (South Transit East Pyrenees), première phase du projet d’interconnexion gazière MidCat (Midi-Catalogne), avait ressurgi en France en fin d’année 2017 avec l’organisation d’une consultation publique locale menée par l’opérateur français Terega. Depuis, 350.org, les Amis de la Terre et le collectif contre le gazoduc transfrontalier ont multiplié les actions pour bloquer ce projet. Ces annonces sont donc une victoire de la mobilisation citoyenne.
Les régulateurs français et espagnols ont communiqué publiquement sur leur refus d’autoriser la construction d’une nouvelle interconnexion gazière entre les deux pays [1]. Un rapport publié en mai dernier questionnait l’intérêt du projet à la fois du point de vue de la sécurité d’approvisionnement – le niveau de sécurité d’approvisionnement de l’Espagne et de la France étant déjà très haut – et de la viabilité économique [2]. Il critiquait aussi ses implications climatiques, le gaz fossile n’étant ni une énergie bas-carbone, ni une énergie de transition.
Pour bloquer ce projet, les organisations et collectif impliqués ont multiplié les actions en 2018 : révélation de documents tenus secrets par la Commission européenne [3], interpellation des élus locaux [4], action devant la Commission de régulation de l’énergie [5], événements publics [6]. “C’est une grande satisfaction pour tous les catalans, car ce projet aurait eu des impacts environnementaux désastreux. Il comportait aussi des risques économiques et climatiques. L’abandon de ce projet est une bonne nouvelle pour la transition énergétique localement.” déclare Claude Bascompte du collectif contre le gazoduc transfrontalier.
22/01/2019
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