“Je ne sais pas pourquoi ils nous mettent en prison, on en ressort plus fortes qu’avant.” C’est ce que Zehra Doğan disait en 2016, alors qu’elle avait été pour une courte période libérée de la prison de Mardin, en attente de son procès, après 141 jours.
Durant ces 141 jours de prison, elle avait pu avoir accès à du matériel d’artiste, et avait ainsi crée un ensemble d’oeuvres picturales, qui furent exposées à Amed.
Lorsqu’elle fut certaine qu’une condamnation à une peine de prison serait prononcée contre elle, pour “propagande terroriste”, à la suite d’une audience, peine s’appuyant sur un chef d’inculpation ayant trait à son activité d’artiste et de journaliste, Zehra Doğan se réfugia à Istanbul, en attente de son ordre d’arrestation.
Elle y séjourna jusqu’en juin 2017.
Le 12 juin 2017, il y a donc un an, alors qu’elle avait rendu une visite à sa mère, à Mardin, sur le chemin du retour elle fut à nouveau arrêtée, sur un contrôle routier.
Voilà donc un an qu’elle est incarcérée dans la prison de haute sécurité pour femmes de Diyarbakır (Amed), prison de sinistre renom. Sans une remise de peine, il reste pour Zehra 1 an et plusieurs mois de prison devant elle.