Fabrice Leggeri, l’ancien directeur de l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) fragilisé par plusieurs enquêtes, rejoint le RN dans la perspective de la campagne des élections européennes.
IL a choisi l’hebdomadaire le JDD pour annoncer son entrée en politique, dans un entretien où il se montre critique envers la politique de l’UE en matière d’immigration. « Nous sommes déterminés à combattre la submersion migratoire, que la Commission européenne et les eurocrates ne considèrent pas comme un problème, mais plutôt comme un projet : je peux en témoigner », s’est-il justifié dans les colonnes du JDD. Le nouveau candidat RN affirme que le parti de Jordan Bardella « possède un plan concret et la capacité de le réaliser ».
Fabrice Leggeri mentait au Parlement européen
Au moment de sa démission de l’agence Frontex en avril 2022, Fabrice Leggeri faisait l’objet d’une enquête de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) sur sa gestion de l’agence. Trois mois plus tard, des extraits accablants d’un rapport de l’OLAF sont publiés. Selon ce document non public datant de début 2022, Frontex avait connaissance de renvois illégaux de migrants opérés par les gardes-côtes grecs, et aurait même cofinancé des refoulements.
« Au lieu d’empêcher les pushbacks [refoulements sans étude préalable de la demande d’asile des réfugiés], l’ancien patron Fabrice Leggeri et ses collaborateurs les ont dissimulés. Ils ont menti au Parlement européen et ont masqué le fait que l’agence a soutenu certains refoulements avec de l’argent des contribuables européens », résumait alors le magazine allemand Der Spiegel.
Avant de se lancer en politique, l’énarque a travaillé au ministère de l’Intérieur et à la Commission européenne sur les questions d’immigration illégale, retrace France Info dans un article à lire ici.
