mardi 24 septembre 2024
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Arrestation de Mariam Abu Daqqa. Un message de la Sénatrice écologiste Raymonde Poncet

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Raymonde-Poncet-Monge

Mercredi soir vers minuit, Mariam Abu Daqqa, militante palestinienne de 72 ans, a été violemment interpellée dans la rue par des policiers et placée en rétention administrative. Une mesure brutale contre une militante qui devait quitter la France ce samedi 11 novembre après que son arrêté d’expulsion a été validé par le Conseil d’État.

 

Message de la Sénatrice écologiste Raymonde Poncet

Je reviens d’une conférence de presse suite à l’arrestation musclée de Mariam Abu Daqqa dans la nuit de mercredi à jeudi organisée dans les locaux de l’UL CGT par différents mouvements de solidarité avec la Palestine mais surtout de défense de la liberté d’expression (UJFP, AFPS, UP…).

Je rappelle que Mariam était en France depuis fin septembre pour des conférences dans plusieurs villes de France avec un visa conforme. À l’issue d’une conférence, elle a été arrêtée alors qu’elle devait repartir après demain samedi 11 par un vol normal pour le Caire. Elle ne comptait absolument pas prolonger son séjour en France mais rentrer au plus vite à Gaza où elle a perdu dès le premier jour des bombardements plus de 32 personnes de sa famille, bilan qui s’est aggravé depuis.

Bref, dans la nuit de mercredi, j’ai eu à entendre les témoins de son arrestation qui ont cru à un enlèvement tellement c’était violent, par plusieurs personnes qui l’attendaient en embuscade au pied de l’immeuble de la personne qui l’hébergeait et qui l’ont embarquée dans un véhicule banalisé après avoir jeté au sol la personne qui l’accompagnait.
Elles ont porté plainte et les officier de police judiciaire (OPJ) n’en revenaient pas.

Toujours est-il qu’elle a été placée en centre de rétention administrative (CRA), dans des conditions indignes, Guillaume Gontard a interpellé la Première ministre et malgré de multiples interventions, elle a été expulsée ce soir à 18h55 alors que je devais la visiter au CRA après la conférence. À la conférence de presse, nous avons pu la joindre 20 minutes avant l’embarquement.

Ce qui s’est passé est honteux et des manifestations contre cette expulsion ont été interdites, la France fait tout pour faire taire toutes expressions qui ne rentrent pas dans le récit officiel et médiatique. La Palestine était une cause silenciée, aujourd’hui elle revient à l’agenda du monde qui l’avait oubliée et la France non seulement n’est pas à la hauteur de ses positions passées, mais ce qui vient de se passer la marquera du sceau de l’infamie, je pèse mes mots.