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Arles. Yohann Gozard et madé illuminent le Corridor

30 juin 2019 @ 08:00 - 22 septembre 2019 @ 17:00

de lumière en lumière

Le Corridor invite dans l’exposition « de lumière en lumière », à une découverte déambulatoire et expérimentale des photographies de Yohann Gozard et des peintures en volume de madé : Expérience de la perception bouleversée par les éclairages de nuit du photographe ou les auréoles colorées qui entourent les peintures de madé ; Progressive découverte dans les images photographiques de non-lieux baignant dans une étrange lumière ; Trouble devant les effets d’ombre et de lumière, de réverbération et de transparence des volumes peints ; Perception de la rigueur poétique des œuvres de ces deux artistes au long processus de création fait de constructions, superpositions, retraits, effacements.

 

Yohann Gozard Photographe plasticien
Né à Montluçon le 16 novembre 1977
Vit et travaille à Sète et Annecy
Professeur de photographie à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier (MO.CO. ESBA)

Yohann Gozard « 18.03.2012, 07h14 » Série Wonderpools

DES NON-LIEUX COMME MOTIFS ET LIEUX D’ERRANCE

Yohann Gozard a fait de la nuit l’espace d’expériences contemplatives. De ces moments dans des territoires isolés se révélant sourdement dans la ténuité lumineuse, ou au contraire aux abords des villes dont les percées de lumière éclaboussent l’ordinaire, il en tire une matière qu’il revisitera et réinterprétera par la suite à l’atelier. Révélant ainsi mystères ou travestissement des espaces envisagés, il développe un travail qui explore les interdépendances entre le vu et le perçu.

Jean-Marc Lacabe

Usines désaffectées, friches industrielles, espaces péri-urbains en mutation, Yohann Gozard s’est choisi des non-lieux comme motifs et lieux d’errance. Il en réalise des images qui frappent par la richesse de leurs couleurs et le mystère de leur lumière. D’un semblant de normalité exsude un trouble qu’une lecture attentive n’arrive pas toujours à lever. C’est que l’artiste s’affranchit des codes traditionnels de la photographie pour projeter dans le cadre l’image mentale de son expérience temporelle des territoires explorés.

Jean-Marc Lacabe

LA NUIT, UN ESPACE D’EXPERIENCES

…J’ai choisi de réaliser un échantillonnage de prises de vues issues de très long temps de pose réalisées en un même lieu, pendant différentes périodes du jour et de la nuit. La nuit dématérialise l’horizon et permet un travail de composition où seul quelques bâtiments, pylônes ou clôtures suffisent à circonscrire le cadre de mes images. Les éclairages nocturnes bouleversent radicalement la perception de l’espace et confectionnent de petits “îlot” de lumière(…). Si besoin, je réalise in-situ un travail minutieux sur la lumière en circulant dans l’image pour “déboucher” les ombres grâce à des éclairages de toute sortes. Le laps de temps vécu pendant le long déroulement des prises de vue se condense dans une seule image recomposée parfois à partir de plusieurs prises de vues et baignant dans une lumière improbable, aux antipodes de l’instant…

Yohan Gozard, 2015

 

madé

Peintre sculpteure
Née en 1944 à Annecy
Vit et travaille à Champlay (89)

madé. Boîtes à lumière – 3 boites

UN CHEMINEMENT VERS L’ÉPURE

La peinture de madé est née de ce cheminement vers soi dont elle incarne et exprime en filigrane le sens profond. Comme le dit le collectionneur André Le Bozec, « … la densité de l’épure vient peut-être de ce qui a été ôté, de ce qui a disparu dans le processus d’élimination mais dont la trace se perçoit encore et nous aimante. »

Patrick Autréaux, 2007

…Des formes réduites à des carrés ou rectangles parfois pliés, des rapports colorés limités et des nuances infimes inscrites dans les nombreuses couches picturales superposées sont, depuis des années, les véritables acteurs des tableaux de madé. Mais cette simplicité n’est que l’apparence que prennent les œuvres d’une artiste qui recherche la quintessence d’une expression de la couleur dans son assujettissement à la lumière. Ici, c’est bien dans la matière picturale que la lumière se révèle et dans ses profondeurs que la couleur se nuance. Pour atteindre ce but, l’œuvre est dominée par les exigences d’un travail rigoureux qui associent également le tableau à la blancheur d’un mur …

Jacques Py, 2010

madé OU LA COULEUR FUNAMBULE

…Car l’œuvre de madé explore l’expérience de la perception, dans toutes ses dimensions. Regarder un volume dans l’espace et voir l’effet que produit ce volume sur la perception de l’espace. Ajouter à la perception de ce volume les effets que suscitent les glissements d’axes et de plans, en jouant du rabot. Eprouver les effets de la couleur sur ces formes fuyantes. Troubler encore davantage le jeu, par les effets d’ombre et de lumière, de réverbération et de transparence. Mais tous ces paramètres sont agis avec prudence, en observant attentivement les transformations, non pas pour en faire une démonstration d’optique mais pour toujours préserver l’espace mental et poétique dans cet espace physique du regard.

Claire Legrand, 2005

… madé délaisse l’anecdotique pour aller à l’essentiel : la couleur, la lumière, l’espace… pierres angulaires de sa peinture.
Le mdf, un aggloméré de bois, est son support de prédilection. Pour madé, l’objet tableau a une matérialité, un format, une épaisseur, et ces données matérielles participent pleinement de la perception que nous avons de la peinture. Ainsi le tableau peut se constituer de plusieurs parties de différentes épaisseurs, réagissant de manière singulière à la lumière. Il peut intégrer des lignes courbes, des nappes torses, ses angles peuvent se « plier ». L’œuvre est prise en compte dans sa globalité, avec ses six côtés, les tranches et le dos sont toujours peints. …. Lignes et couleurs se répondent pour créer un rythme, un mouvement, une dynamique. L’espace de l’œuvre ne s’arrête pas aux limites de sa surface, il se prolonge au-delà, prenant en compte l’espace du mur. Les espaces, les interstices entre les formes participent pleinement de l’œuvre.

Nathalie Amiot, 2019

 

Le Corridor vous accueille jusqu’au 22 septembre.

Et pour terminer joyeusement la saison, la galerie participe à la manifestation été indien(s) Arles (eteindiens.com)

A cette occasion venez voir ou revoir l’exposition, guidés par les artistes, du 19 au 22 septembre à 16h !

Détails

Début :
30 juin 2019 @ 08:00
Fin :
22 septembre 2019 @ 17:00
Catégorie d’Évènement:
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Lieu

Le Corridor
3 rue de la Roquette
Arles, 13200
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