lundi 30 septembre 2024
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L’Université de Strasbourg fait la lumière sur son passé sous administration nazie

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La faculté de droit de Strasbourg (Bas-Rhin)

L’Université de Strasbourg a rendu public un rapport de 500 pages qui passe au crible les liens entre sa faculté de médecine dans l’Alsace occupée par les nazis et les « crimes médicaux de guerre » qu’ils avaient commis.

Les caves de l’institut de médecine légale de la Reichsuniversität, nom de l’Université de Strasbourg durant l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne, ont bien été le théâtre de crimes médicaux nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est ce que confirme mardi 3 mai la commission historique de la faculté de médecine.

Les recherches avaient en effet été initiées par la découverte en 2015 de trois planches anatomiques dans l’établissement, contenant des restes humains d’une victime d’August Hirt. Ce médecin nazi avait fait gazer 86 juifs au camp du Struthof-Natzweiler, afin de se créer une collection de squelettes. Le camp de concentration du Struthof-Natzweiler, quant à lui, a servi à approvisionner trois professeurs nazis de l’Université de Strasbourg en êtres humains.

Le rapport permet également de donner une identité à de nombreuses victimes d’expérimentations humaines non consenties à la Reichsuniversität. Léa Münch, chercheuse à l’institut Max Planck de Berlin, a mis à jour cette pratique qui a eu lieu en 1944 à la clinique psychiatrique de Hoerdt, à 20 km au nord de Strasbourg. Dans cette clinique, certains médecins « étaient Alsaciens, choisis par l’administration allemande », explique Léa Munch. « Mais il y a aussi des directeurs qui ont refusé de collaborer, ils ont été expulsés dans le centre de la France ».

Avec France Bleu Alsace – franceinfo

 

Lire : l’article d’Alain Gastal