Au moment où l’activité politique semble particulièrement opportune au jeu des rumeurs, le Canard Enchaîné1 énonce le nom du maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, comme possible locataire de Matignon.
Dans la très parcourue page 2 du palmipède, on peut lire cette semaine que Michaël Delafosse serait dans une short-list pour accéder au poste de Premier ministre aux côtés de l’ancien maire de Paris, Bertrand Delanoë, et de l’actuel édile de Nancy, Mathieu Klein.
Rumeur que l’entourage de Michaël Delafosse s’est empressé de désenfler dès le lendemain en répondant à Midi Libre : « Il n’y a rien, mais rien du tout » (…) « Tellement de noms circulent dans les médias... » Mais cela ne suffira sans doute pas a dégonfler la rumeur car le pouvoir et la politique recèlent bien une part d’ombre qui agite notre imaginaire sur ce qui a lieu dans les coulisses. D’autant qu’en politique, les rumeurs sont souvent destinées à entraver l’adversaire.
Que penser par exemple du tweet envoyé par le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, qui remercie la présidente de région Carole Delga et le maire de Montpellier pour les réserves exprimées par les deux socialistes concernant les négociations de leur parti avec LFI à l’occasion des législatives… « Merci Michaël Delafosse et Carole Delga. J’ai rejoint le Parti socialiste en 2002, je n’y suis pas resté, mais je ne peux me résoudre à voir une histoire politique aussi forte sombrer dans une compromission aussi médiocre », a twitté le secrétaire d’État de La République en marche.
Mercredi, Michaël Delafosse a réaffirmé que la seule chose qui l’intéresse, c’est Montpellier et sa Métropole. Reste qu’il est compliqué pour les responsables politiques de faire face au bruit qui se répand, dont l’origine est inconnue ou incertaine et la véracité douteuse ou incomplète. Ils peuvent ignorer la rumeur, en courant le risque de la laisser prospérer, ou la démentir, en courant celui de la propager.
